En septembre 2009, le Syndicat Sud-PTT déposait plainte auprès du Parquet de Paris contre la direction de FRANCE TELECOM/ORANGE, Didier LOMBARD, son Président-Directeur Général, Olivier BARBEROT,
son Directeur des Relations Humaines, Louis-Pierre WENES, son Directeur Exécutif, dont il dénonçait les méthodes de gestion d’une extraordinaire brutalité mises en place pour provoquer et
accélérer le départ d’un grand nombre d’agents de l’entreprise.
Le syndicat soulignait que la Société FRANCE TELECOM/ORANGE avait fait l’objet depuis plusieurs années de plans importants de restructuration et le dernier en date « NEXT », et son volet social «
ACT» était traduit par des pressions multiples et organisées ayant des conséquences graves en termes de santé au travail ; la dégradation des conditions de travail se traduisant dans l’entreprise
par une « épidémie » de suicides et de tentatives de suicide explicitement liés à l’aggravation des conditions de travail, mais également par une déstabilisation du personnel et une augmentation
considérable de la souffrance au travail.
Après des années d’instruction qui ont permis de découvrir au travers des perquisitions, interrogatoires et enquêtes, des éléments déterminants, le Parquet de Paris a, en juillet dernier, pris
des réquisitions aux fins de renvoi des personnes désignées, ainsi que 4 directeurs en poste à l’époque, devant le Tribunal Correctionnel pour des faits de harcèlement moral au travail.
Le Juge d’Instruction devrait donc rendre dans les semaines qui viennent une ordonnance de renvoi devant le Tribunal, et l’année 2017 pourrait voir s’ouvrir le premier grand procès de harcèlement
comme méthode de gestion du personnel.
Cette affaire qui avait profondément ému l’opinion publique sera l’occasion d’interroger ces nouvelles politiques de management par la peur et de voir sanctionner des pratiques inacceptables
ayant mis en péril la vie, la sécurité et la santé morale des salariés de l’ensemble du groupe.
Mais ce procès ouvre également la possibilité pour tous les anciens salariés de FRANCE TELECOM/ORANGE ayant été exposés à ce risque pour avoir travaillé dans l’entreprise entre 2007 et
2010, de demander réparation du préjudice qui leur a été causé.
Ce sont non seulement des suicides et tentatives de suicide, mais également de nombreux arrêts maladie, de dépressions, de ruptures brutales de leurs contrats de travail dont ont été victimes ces
salariés.
Ce procès leur donne la possibilité jusqu’au jour de son ouverture de se constituer partie civile pour solliciter des dommages-intérêts.
Cette constitution de partie civile peut être faite dès à présent. Il suffit de communiquer à notre avocat, le Cabinet TEISSONNIERE TOPALOFF LAFFORGUE ANDREU Associés (cabinet@ttla-avocats.com – 29, rue des Pyramides 75001 PARIS – Tél. 01.44.32.08.20) :
- une simple lettre lui demandant de se constituer partie civile en mentionnant votre état-civil complet ;
- en joignant un certificat de travail ou tout autre document faisant état de votre présence dans l’entreprise entre le 1er janvier 2007 et le 31 décembre 2010 ;
- en joignant éventuellement un justificatif de préjudice (certificat médical ou témoignage écrit), ainsi que le récit circonstancié de ce que vous avez subi.
Il conviendrait de nous préciser également si vous souhaitez être entendu dans le cadre de ce procès.